Auteur : Victor Haïm
Mise en scène : Aurélia Aubert et Thierry Laster
Conseiller artistique : Jean-Claude Zivie
Costumes : Morgane Dufour
Lumières et sons : Mohamed
Scénographie, décors et maquettes : Camille Sart
Distribution :
Marie-Emmanuelle Aït-Saïd / Emilienne
Aurélia Aubert / Aurore
Raphaël Thiry / Edouard-Adolphe
Dossier artistique et dossier de presse : envois sur simple demande.
Synopsis :
La reine Aurore est heureuse, toujours heureuse, entourée de sa servante Emilienne et de son 1er ministre Edouard-Adolphe. Pour conserver tous les pouvoirs, le 1er ministre fait croire à la reine que tout va très bien dans le royaume. Il n’apporte que des bonnes nouvelles et transforme habilement les menaces du peuple en un véritable conte de fée, avec la complicité forcée d’Emilienne. Jusqu’au jour où tout bascule…
Note d’intention du metteur en scène :
Tel un coup de foudre, la pièce « Le mental de la reine de Victor Haïm » s’est imposée à moi. Un petit bijou de subtilité, de finesse et de cruauté.
Il ne s’agit pas du tout ici de royauté. Je ne souhaite donc en aucun cas représenter une époque. Ce qui serait bien trop réducteur et n’attirerait pas l’attention du spectateur sur le bon sujet. Le but étant, non pas de dénoncer la royauté, mais plutôt de mettre en lumière jusqu’où peut mener une recherche absolue de pouvoir.
Les trois protagonistes tout aussi attachants que violents et corrompus, avides d’ ‘ honneurs, de pouvoir et d’argent ‘, sont prêts à tout pour servir uniquement leurs intérêts personnels. Et sont interprétés par des comédiens de talent.
Mes parti-pris de mise en scène sont clairs et s’appuient sur une sorte de distanciation brechtienne, afin de mieux faire ressortir l’essence de la pièce : comment ces trois personnages, qui sont des êtres profondément humains, sensibles et vulnérables à la base, ont pu à ce point se tromper de chemin et se fourvoyer dans des situations aussi grotesques. C’est en quelque sorte un hymne à la liberté : « Si vous voulez être libre, ne faites pas comme eux ! ».
Les décors nous plongent totalement dans la fable : des maquettes pour représenter la salle du conseil et du jardin, un trône miniature, un lit royal aux dimensions enfantines et un désert de carton-pâte.
Un équilibre entre distance et réalisme est nécessaire pour amener le spectateur vers une réflexion personnelle, voire une introspection plus qu’une simple critique des personnages. Le tout en riant !
Mais « Le mental de la reine de Victor Haïm » n’est pas uniquement là pour dénoncer ou faire réfléchir, mais aussi pour donner du courage ! Emilienne le souligne très bien dans un accès de lucidité : « Les grands qui prétendent nous guider sont tellement entourés de misérables qui tremblent, comme moi, qu’ils peuvent dormir tranquilles sur leurs deux tonnes de cadavres. J’ai honte. ». »
Aurélia Aubert – Metteur en scène
Vidéo Le mental de la reine – Victor Haïm. Extrait 2 mins 30